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L’Europe dans mon quotidien

Comment l’Europe intervient-elle dans votre vie quotidienne ? En amont des élections européennes, nous avons posé cette question à des jeunes en Allemagne et en France. Et nous les avons laissé répondre par des photos. Ils ont photographié ce qui, dans leur vie, était européen. Les images sont plus discrètes que manifestes, plus concrètes qu’abstraites, et plus personnelles que politiques. Mais toujours surprenantes.

Les photos ont été prises par Jardel et Shirin à Hambourg, par Chelsea et Lucas à Paris, par Toni à Heidenheim et par Denise et Tomek à Berlin. Un grand merci à vous!!

Tomek à Berlin

Pour moi, l'Europe, ce sont avant tout les gens. Vivre ensemble et apprendre à connaître des nationalités et des cultures différentes est ce qui rend l'Europe si exceptionnel. J'ai des parents polonais, mais je me sens allemand parce que je suis né et j'ai grandi ici. Mais quand je rencontre des gens polonais à Berlin, c'est toujours cool. J'aime cet échange et l'ouverture qui existent en Europe. Probablement, nous ne pourrions pas simplement aller dans un restaurant italien ou entendre autant de langues différentes dans la rue s'il n'y avait pas des frontières ouvertes. Je suis actuellement en formation pour devenir secrétaire commercial, mais ce n'est pas vraiment pour moi. Je préfère travailler avec les gens plutôt que dans un bureau et j'envisage de reprendre des études pour me rapprocher de cet objectif. J'aime aussi voyager et je m'intéresse à l'art et à la musique. J’adore la photographie. On différencie souvent les gens plutôt « matheux » des « libres penseurs » – c’est plutôt comme ça que je me vois moi-même. Et c’est aussi pour ça que les valeurs telles que la liberté d'expression ou la diversité culturelle en Europe sont aussi importantes pour moi. || La photo montre Tomek avec son appareil photo.
L'Europe, pour moi, ce sont des infrastructures développées et, surtout, la possibilité de voyager. Ici, tout est très bien interconnecté – surtout à travers des réseaux de trains – et il est possible d'aller n'importe où sans frontières. C'est pratique pour les vacances, mais on le ressent aussi dans la vie de tous les jours. Les transports publics prennent de plus en plus d'importance et contribuent au développement durable et à la protection de l'environnement. Je trouve ça très important. Pour moi, l'Europe est le moteur de cette transformation. J'utilise le S-Bahn (l'équivalent du RER) à Berlin tous les jours. Dans les wagons se retrouvent des gens de cultures, de générations et d'histoires très différentes – comme en Europe. Je trouve ça génial. || La photo montre des passagers montant dans la station de S-Bahn Südkreuz à Berlin.
Là où se trouve aujourd'hui le foyer pour réfugiés, il n'y avait rien avant. Maintenant, passer devant fait partie de mon quotidien. Je vois souvent les gens qui y vivent. On se croise dans le bus, ce sont des visages familiers. Un réfugié étudie avec moi dans mon école professionnelle aussi. Tout cela représente définitivement l'Europe pour moi – la volonté d'aider et l'ouverture. Il est important d'accueillir les personnes qui ont besoin d'aide. L'Allemagne a joué un rôle pionnier à cet égard, même si tout s'est déroulé de manière un peu désorganisée. Mais je considère tout de même le soutien des réfugiés comme un phénomène européen. || La photo montre un logement pour réfugiés à Berlin-Lichterfelde.
Je trouve que l'art et la culture sont très fortement promus en Europe et c'est important. Mais ce qui est encore plus important, c'est que l’on puisse faire et dire ce que l'on veut en Europe. Bien sûr, il y a beaucoup de lois ici, mais surtout il y a des valeurs telles que la liberté d'expression et la liberté de la presse. Chacun peut sortir et faire de la musique, faire de l'art mais aussi aller manifester. Cette liberté, c'est l'Europe pour moi. Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi l'on débat de l'adhésion de la Turquie à l'UE tant que Erdogan est encore au pouvoir. Il ne s'agit pas du tout des gens là-bas ou de leur culture, mais du gouvernement, qui restreint de plus en plus la liberté d'expression dans le pays. Cela n’a pas sa place en Europe. || La photo montre un street artist dans le parc du Gleisdreick à Berlin.
Nous avons la chance de vivre dans une société prospère en Europe. Pourtant, je vois souvent des gens à la recherche de bouteilles consignées dans les poubelles par exemple. La plupart du temps, ils ressemblent à toi et à moi, pas à des sans-abri. Cela me rend triste et me met en colère aussi. D'un côté, je pense qu'il est bien que le système de consigne en Allemagne donne aux plus pauvres la possibilité de gagner un peu d'argent. De l'autre côté, j'ai le sentiment qu'il est déjà devenu normal pour nous de voir quelque chose comme ça. Ce n'est pas juste ! Personne ne devrait dépendre de la collecte de bouteilles. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse, et nous l'acceptons souvent sans rien dire. L'Europe doit faire quelque chose à ce sujet. || La photo montre un ramasseur de bouteilles dans une station de S-Bahn à Berlin.
Ce qui fait partie de l’Europe pour moi aussi, c'est la tendance à refaire attention à soi-même et aux autres. Les gens font du sport, font attention à ce qu'ils mangent et à leur impact sur l'environnement, par exemple en utilisant des offres de Bike- et Car-Sharing. Ce style de vie implique aussi de soutenir les petites entreprises au lieu d'acheter auprès de grandes chaînes. Je préfère aller au snack-bar « Zur Bratpfanne » que chez McDonalds - c'est un peu plus cher, mais la nourriture a meilleur goût et c'est beaucoup plus personnel. J'aime l'individualité et le caractère original de ces petits magasins. J'ai l'impression qu'en Europe, on aide chacun à se réaliser, à construire quelque chose qui lui est propre. Bien que le rêve « du plongeur au millionnaire » vienne des États-Unis à la base, il est à mon avis bien plus adapté à ce qui est possible en Europe aujourd’hui. || La photo montre un snack-bar à Berlin-Steglitz.
Je ne savais pas qu'il y avait une Maison de l'Europe à Berlin avant de me retrouver devant lors d’une promenade. Et pourtant, elle est située juste à côté de la Porte de Brandebourg. N'importe qui peut y entrer, mais peu de gens savent qu'elle est là. Cela représente plutôt bien l'Europe. L'union est centrale et ouverte à de nouveaux membres, mais aussi aux personnes d'autres pays. Néanmoins, nous ne savons pas grand-chose à son sujet - cela vaut également pour les élections européennes. Je n’en ai pas entendu parler beaucoup. Malgré cela, je compte bien aller voter, même si je vais devoir m'informer davantage. J'ai également voté aux élections du Bundestag. Quand on a la possibilité de contribuer de façon concrète à la politique, il faut le faire. Beaucoup de gens ne font que se plaindre que tout va mal, mais cela ne changera rien en soi. || La photo montre la Maison de la représentation de la Commission européenne et du Parlement européen à côté de la Porte de Brandebourg à Berlin.

Shirin à Hambourg

Ma mère vient de Turquie, mon père de Palestine. Ces deux pays ont toujours été présents dans ma vie comme un bruit de fond. Enfant, j'ai toujours parlé turc et arabe. Aujourd'hui, j'adore la cuisine turque, le fait d'être avec la famille, une chose si présente dans la culture turque. Je me sens allemande, mais pas qu’allemande. Mes racines se trouvent en partie en Asie, car la plus grande partie de la Turquie et surtout la Palestine se situent sur le continent asiatique. Mais, malgré ce mélange, je me sens européenne. Cet été, j'ai passé mon bac et j'aimerais étudier l'anglais et la géographie pour devenir enseignante à Hambourg. En ce moment, je travaille à la « Maison de la jeunesse » et aussi dans une boulangerie. J'aimerais voyager avant mes études et voir le reste du monde. || La photo montre Shirin dans sa chambre.
Je ne connais pas d'autre monnaie en Allemagne que l'euro. Pour moi, la monnaie commune est l'une des meilleures choses dans l'Union Européenne. Je voyage beaucoup, que ce soit en Espagne ou en Italie - partout, je peux payer avec la même monnaie. Je n'ai plus besoin de convertir ou de changer mon argent. Quand je voyage en Turquie, je peux aussi payer en Euro dans certains magasins. Je trouve ennuyeux d'avoir à échanger mon argent contre des lires. Quand je rentre à la maison, j'ai encore quelques pièces de monnaie que je range dans une boîte et que j'oublie ensuite. C'est tellement peu pratique. || La photo montre un symbole de l'Euro sur le sol de la mairie de Harburg.
J'achète des produits Lush parce que cette marque anglaise ne teste pas ses crèmes sur les animaux et qu'elle fabrique ses produits de manière durable. Je trouve ça formidable qu'une loi européenne interdise de tester les produits cosmétiques sur les animaux partout dans l'UE et de les vendre sur le continent. Je pense qu'aucun animal ne devrait souffrir pour moi si d'autres solutions existent. Ce qui est terrible, c'est qu'il y ait encore des failles. Lorsque les fabricants vendent également leurs produits en dehors de l'UE, ils peuvent continuer à tester leurs déodorants, crèmes et shampoings sur les animaux. C'est vraiment triste. Si de telles lois existent déjà, il faudrait s'assurer qu'elles ne peuvent être contournées. Je pense que c'est une bonne chose que le Parlement européen appelle désormais à une interdiction mondiale des expériences sur les animaux. Lorsque de telles choses concrètes changent, l'UE est la plus forte ! C'est pourquoi j'apprécie l'UE. Je sais que l'année prochaine, j'aurai également mon mot à dire lors des élections européennes et sur ce que sera la politique à l'avenir. Je ne m'en suis pas trop occupée jusqu'à présent, mais avant les élections, je vais prendre le temps de voir pour qui je vais voter. Je pense que nous devrions en apprendre davantage sur la politique actuelle de l'UE à l'école. Je ne me sens pas bien informée en ce moment. Mais je vois toujours le fait d'aller voter comme une chance pour changer les choses dans la direction que l'on veut. || La photo montre des produits Lush Beauty.
Sur cette carte, j'ai marqué tous les pays où je suis déjà allée. Seule l'Europe est colorée. Je trouve ça génial de connaître beaucoup de pays comme l'Angleterre, l'Italie ou l'Espagne. Mais j'ai quand même l'impression qu’ils se ressemblent tous - en termes de niveau de vie, pour la nourriture, on peut y communiquer en anglais. Je veux en savoir plus sur le monde. Et ainsi mieux comprendre l'Europe. Découvrir ce qui compose ce continent, mais aussi des traditions qui peuvent être très différentes ailleurs dans le monde. C'est pour ça que je veux aller en Corée du Sud l'année prochaine. Découvrir de vieux temples et des plats imprononçables. Je n'ai pas peur de ce voyage. Je suis plutôt excitée et j’ai hâte d'y être. || La photo montre une carte du monde accrochée dans la chambre de Shirin.
L'Europe est plus que l'Union Européenne, c'est un continent. Je pense qu'il est bien que certains États de ce continent se soient unis pour mieux commercer, pour que les citoyens puissent mieux voyager et travailler dans d'autres pays. C'est génial que l'on puisse avoir des billets Interrail gratuits à l'âge de 18 ans. J'aurais aimé aller aux Pays-Bas ou en République tchèque, je ne connais pas encore ces deux pays. Ils sont pourtant si proches. Le fait que les Anglais aient décidé de quitter cette communauté représente plutôt des inconvénients pour moi. J'ai des amis à Londres et j'y ai suivi un cours de langue. Je trouve dommage que les vols deviennent éventuellement plus chers et que je ne puisse plus rendre visite à mes amis avec si peu de formalités administratives. || La photo montre le drapeau de l'UE à l'hôtel de ville de Hambourg.
Je voudrais que l'Europe soit encore plus ouverte sur le monde et cosmopolite. Je trouve l'isolement absurde. L'Europe n'est pas seulement composée d'Allemands ou de Suédois, mais aussi de personnes aux racines totalement diverses. Bien sûr, nous ne pouvons pas accueillir tous les réfugiés qui veulent venir en Europe. Je n’aime pas les gens qui tirent profit de cette ouverture. Mais nous devons ouvrir les bras à ceux qui fuient la guerre et la persécution. Je voudrais que davantage de personnes en Europe imaginent ce que ce serait si leurs maisons étaient bombardées et si elles n'avaient aucun endroit où vivre en sécurité. || La photo montre le panneau du Forum de la mairie de Hambourg-Harburg.

Lucas à Paris

L’idée d’Europe n’intéresse pas trop les gens de mon âge. Quand j’ai parlé du projet à mes amis, ils ne m’ont pas donné leur point de vue de l’Europe et je n’ai pas trop insisté. J’ai 17 ans, j’aurai 18 ans en mai 2019, et je suis lycéen à Paris. J’aime les journées bien chargées, ne rien faire c’est du temps perdu pour moi. Pour trouver l’Europe dans mon quotidien, ce n’était pas facile au début. Puis, j’ai essayé de regarder les choses de mon quotidien avec plus d’attention et j’ai donc décidé de photographier cette couverture de Télérama qui était sur la table de chez moi. Le numéro était dédié à la guerre 14-18 et à l’histoire franco-allemande. Il y a eu d’autres guerres dans cette histoire mais c’est sans doute de là qu’est née l’idée d’Europe, l’idée d’une société européenne. || La photo montre la couverture d’un numéro du magazine Télérama.
Ici, j’ai pris en photo une plaque commémorative. Je crois qu’elle est dédiée aux résistants parisiens de la Seconde Guerre Mondiale. On ne voit que « 1943 ». Encore une guerre de la même période avec ses morts et ses blessés. Tout cela me fait penser aux sacrifices qu’ils ont fait à ce moment-là. Mais le plus important, c’est ce qu’il en est ressorti : des idées d’amitié sont nées, je pense qu’il faut les respecter. L’idée d’une grande amitié. Je ne sais pas si toute l’Europe célèbre de la même façon, mais le plus important pour moi, c’est de se concentrer sur la construction du présent sans jamais perdre de vue ce qui s’est passé. Le plus important c’est le présent et l’avenir. || La photo montre une plaque commémorative de la guerre 1939-1945 à Paris.
C’est en empruntant mon trajet quotidien que je suis tombé sur ce drapeau suédois. Ce drapeau dans la Rue des Martyrs, avec le Sacré-Cœur au fond, et tous ces restaurants italiens, asiatiques, parfois français, beaucoup de cultures du monde. J’habite dans un monde mélangé où toutes ces cultures ont une place. Je ne suis pas sûr que tout le monde en est conscient, surtout parmi nous, les jeunes, qui voyons ça depuis toujours. On ne s’en rend même plus compte. Mais j’essaye de penser à tous ces gens qui se sont installés dans ces quartiers, pour moi c’est aussi ça l’Europe, les échanges, les migrations. || La photo montre un drapeau suédois sur la devanture d’un magasin de la Rue des Martyrs à Paris.
C’est une photo de la Fondation œuvre de la Croix Saint-Simon. C’est un institut de secours situé à côté de mon lycée. Alors que le Sacré-Cœur me faisait penser aux racines chrétiennes de l’Europe, une chose fondamentale de l’histoire européenne et française qui a joué pour la paix et l’armistice, cette Fondation de médecins me fait penser à deux aspects positifs de l’Europe : le fait de pouvoir y créer des associations, mais aussi d’avoir une aide sociale. Quand une personne est dans une situation délicate et que l’État ne peut pas tout gérer, d’autres structures peuvent venir en aide. Je crois que c’est quelque chose d’important que l’on a partout en Europe. || La photo montre la photo de la Fondation œuvre de la Croix Saint-Simon à Paris.
J’ai aussi vu cette plaque près de mon lycée. Bien que typiquement parisienne et française, cette plaque porte le nom de quelqu’un d’étranger. Beaucoup de gens célèbres sur ces plaques ne sont pas français. Je ne sais pas si la personne mentionnée sur la plaque, Hannah Arendt, se sentait européenne, mais ses origines et sa vie me font croire qu’elle l’était. Une philosophe allemande, qui a vécu l’entre-deux-guerres, qui s’est réfugiée aux États-Unis pour éviter la guerre, c’est évident qu’elle a beaucoup réfléchi aux conflits de son temps. Une Allemande, ayant vécu aux États-Unis, sur la plaque d’une place française, tout ça me fait réfléchir à l’histoire et l’Europe. || La photo montre la plaque de la Place Hannah Arendt dans le 19e arrondissement de Paris.
Cette photo d’un lycée représente aussi l’Europe pour moi car l’accès à l’éducation est plutôt facile ici. Je ne sais pas si c’est gratuit partout comme en France mais la plupart des citoyens européens ont accès à une éducation. C’est important pour former les nouvelles générations, autant que l’Europe est très marquée par l’histoire. C’est aussi pour cela que je pense aller voter aux élections européennes – j’aurai 18 ans seulement quelques jours avant qu’elles aient lieu. Je vois pas mal de publicité pour ces élections sur Twitter à ce sujet. On pourrait dire, qu’est-ce que moi en tant que jeune français, je connais en politique ? Mais si tous les 67 millions français se disent la même chose, personne ne va aller voter. Je me dis, c’est vrai, il faut agir, alors je le ferai. Je compte essayer de devenir un bon citoyen actif, car c’est quand même important pour notre future et l’Europe. || La photo montre l’entrée du Lycée Technologique Privé Jules Richard dans le 19e arrondissement de Paris.

Denise à Berlin

L'amitié franco-allemande est très importante pour moi en Europe. Bien sûr, je le remarque encore plus parce que je fais actuellement mon service civique à l’Info-Café Berlin-Paris, mais on peut sentir le lien particulier qui existe entre ces deux pays en général aussi. Il existe de nombreuses organisations renforçant la communication et l'échange entre l'Allemagne et la France. Cela représente l'Europe à mes yeux. Je suis déjà allée en France lors d'un échange scolaire et j’aimerais y retourner pour un séjour Au Pair après mon service civique. Ensuite, j’envisage de faire des études de français et de biologie pour devenir enseignante. Je trouve qu'il est important d'avoir des enseignants motivés à l'école. En dehors du travail j’aime faire du sport et voir des amis. Je suis née à Gardelegen, une petite ville en Saxe-Anhalt. Mais je préfère clairement Berlin, car c’est une ville vivante et ouverte – européenne tout simplement. || La photo montre Denise devant l'Info-Café Berlin-Paris de l'OFAJ à Berlin.
Le plus important pour moi en Europe, c'est la liberté. On a tellement de possibilités. Je peux vivre et travailler dans un autre pays sans aucun problème. Grâce aux nombreux accords, on peut voyager très facilement aussi. Et parce que de plus en plus de gens voyagent, la communication est également devenue plus facile. Quand je suis dans un autre pays, je peux par exemple presque être certaine d’y trouver des informations en anglais pour me repérer. Comme à Berlin, où il y a des panneaux d'information partout pour les touristes et les nouveaux habitants. On se sent informé. Et donc, on a le sentiment d'être le bienvenu. Je crois que cela n’existerait pas sans l'Europe. || La photo montre le Hashtag #FreiheitBerlin à Berlin.
Quand je me promène dans les rues de Berlin, je vois constamment des petites choses qui me rappellent d'autres villes européennes. J'associe la tour de télévision à la Tour Eiffel à Paris, les nombreux vélos me rappellent Amsterdam, et à Moabit je suis récemment tombée sur une cabine téléphonique typique de Londres. On la trouve au milieu d'un quartier plutôt triste soudainement sur une jolie petite place. Ce côté international, c'est clairement l'Europe. Quand je voyage avec ma mère, on prend presque toujours le train. Si c’est pour aller à Prague, à Paris ou Amsterdam, tout est facilement accessible. Pour moi, cela fait partie de l'Europe aussi : la possibilité de voyager partout en train. || La photo montre une cabine téléphonique rouge à Berlin-Moabit.
L'Europe est riche en diversités. Cela se voit aussi par rapport aux maisons - chaque pays a sa propre architecture. Je trouve passionnant à quel point les bâtiments à Paris, Prague et ici à Berlin sont différents. Ils reflètent l'histoire de chaque pays. Mais bien sûr, les maisons ne sont pas les seules à représenter cette diversité. L'Europe compte également de nombreuses cultures et de multiples langues. Je fais un petit boulot pour un Italien, un entraîneur dans ma salle de gym est espagnol et je travaille avec de nombreux Français – tout dans la même ville. Cela n'existe qu'en Europe. || La photo montre un bâtiment des services publics à Berlin-Mitte.
Au marché de Steglitz, de nombreuses cultures européennes et du monde entier se retrouvent chaque semaine. Chacun offre ses spécialités, il est toujours possible d'essayer quelque chose de nouveau. Il y a aussi beaucoup de stands de légumes turcs sur le marché, comme en fait un peu partout à Steglitz. En général, je trouve que la culture turque est très présente en Allemagne, et ce depuis bien plus longtemps que d’autres pays. J'ai grandi avec. C'est pourquoi, pour moi, la Turquie appartient clairement à l'Europe. J'aime l'échange et la rencontre des gens de différents pays comme on peut le vivre ici au marché. L'Europe, c'est aussi ça pour moi. || La photo montre le marché hebdomadaire de Berlin-Steglitz.
L'horloge mondiale me rappelle toujours l'Europe. Même si des pays du monde entier y sont représentés, on peut voir qu'il existe de petits décalages horaires ici sur le continent aussi. Je trouve parfois la politique en Europe incompréhensible. Un exemple de cela est lié à cette horloge aussi : l'abolition du changement d'heure. Je trouve que c’est une bonne chose que tous les pays doivent être d’accord si le changement d’heure sera vraiment aboli. En revanche, il est apparemment prévu que chaque pays sera en mesure de décider s'il conserve l'heure d'été ou d'hiver. C'est absurde. L'Europe vit du fait que les frontières soient supprimées, et soudain, chaque pays aura une heure différente ? Les pays devraient mieux se coordonner là-dessus. C’est un problème général dans la politique il me semble. Il serait également important de fournir davantage d'information sur les élections européennes. Je n'en ai entendu parler qu'à l'école. Mais je veux quand même aller voter. C'est mieux que de se tenir à l'écart complètement, même si dans l'ensemble je ne suis pas particulièrement intéressée par la politique. Ce qui est certain, par contre, c’est que je m’informerai en détail avant d'aller voter. || La photo montre l'horloge mondiale sur l’Alexanderplatz à Berlin.

Toni à Heidenheim

Quand je pense à l’Europe, je pense aux voyages. Pour moi, il s’agit de la principale réussite de l’Union européenne (UE) au quotidien. J’ai déjà visité sans doute la moitié des pays européens, et l’ouverture des frontières facilite vraiment les voyages. Je suis à moitié Bulgare, et j’ai encore quelques souvenirs de ce que c’était d’aller en Bulgarie avant son adhésion à l’UE – nous devions souvent attendre des heures dans la voiture à la frontière. Après mon Abitur (l’équivalent du baccalauréat), j’ai fait quelques petits jobs avant de travailler 7 mois à l’info-café Berlin-Paris de l’OFAJ, dans le cadre d’un service volontaire social (FSJ). Je suis alors tombé amoureux de Berlin. Par rapport à Heidenheim, où j’ai grandi, les habitants sont beaucoup plus ouverts et la palette des activités proposées est bien plus riche. Mais avant de commencer à étudier à Berlin le métier de brasseur, je voudrais d’abord aller en Australie, dans le cadre d’un programme « Work & Travel ». Ce sera mon premier séjour hors d’Europe et je remarque déjà, lors des préparatifs, combien les procédures de demandes de visa et d’assurance sont pénibles. Heureusement, ce n’est pas comme ça en Europe ! || Cette photo montre Toni le photographe
L’Europe est omniprésente dans notre vie. Généralement, nous ne remarquons même pas à quel point elle imprègne notre quotidien. Quand par exemple nous allons manger grec ou un Döner, nous n’avons pas conscience que l’Europe y est pour quelque chose. Pour moi, l’Europe est synonyme d’échanges culturels. Je collectionne les pièces spéciales de deux euros. Cela ne me demande pas trop d’efforts : je suis juste un peu attentif quand j’en mets une dans mon porte-monnaie. Sur ces pièces, qui circulent dans tous les pays de la zone euro, ce sont toujours des événements, des personnes ou des monuments particulièrement importants sur le plan historique qui sont représentés. Par exemple, il y a une pièce commémorant le 30e anniversaire de la Fête de la musique en France, et aussi une autre rappelant les 25 ans de la réunification allemande. C’est vraiment intéressant de voir le poids de l’histoire et de la culture sur ces pièces. Mais beaucoup de citoyens n’en sont même pas conscients, alors qu’ils paient avec tous les jours. Je veux dire par là que l’Europe est omniprésente. || La photo montre la collection de pièces spéciales de 2 euros de Toni.
Je pense que l’éducation constitue l’une des questions majeures en Europe, mais qu’on ne lui accorde pas suffisamment d’attention. Il existe des différences incroyables entre les systèmes scolaires des différents pays européens, et donc aussi dans l’éducation qui y est dispensée. Après mon Abitur, je pouvais parler quatre langues européennes, plus ou moins bien. Dans le village bulgare où vit ma grand-mère, parmi tous les jeunes, seule une jeune fille parle anglais. Pour réduire ces différences, il faudrait renforcer considérablement la coopération entre les pays. Le système éducatif allemand mériterait déjà d’être amélioré. L’origine sociale de la famille d’un élève a une influence bien trop importante sur ses chances de réussite à l’école. C’est pour moi un gros problème, même si c’est sans doute pire dans d’autres pays européens. || Sur cette photo, on voit le lycée Hellenstein, à Heidenheim.
Notre monde est largement dirigé par les grandes entreprises et la pensée capitaliste. Nous sommes une société de consommation – en fait, si l’on a suffisamment d’argent, on peut tout acheter. Tout doit toujours être plus beau, plus grand et plus extraordinaire. Partout, on trouve d’immenses centres commerciaux. C’est pour moi typiquement européen. Ici, à Heidenheim, le centre commercial Schloss-Arkaden constitue pour ainsi dire le cœur de la ville. La densité des grandes entreprises est particulièrement importante dans notre cité. Leur pouvoir est particulièrement visible dans le nouveau jeu de Monopoly d’Heidenheim, qui vient de sortir. Même si Heidenheim a un château historique et quelques autres beaux sites touristiques, le jeu ne s’intéresse qu’aux entreprises représentées à Heidenheim, ce qui place les entreprises, les marchés et le capitalisme à un tout autre niveau. C’est dommage, car Heidenheim aurait en fait bien plus à offrir. || La photo montre une publicité pour le nouveau Monopoly d’Heidenheim.
La religion est depuis toujours une question essentielle en Europe. Même si les Européens sont majoritairement chrétiens, leur croyance peut diverger fortement en termes de contenu mais aussi d’intensité. Par exemple, je pense que de nombreux catholiques en Allemagne ne pratiquent pas leur foi comme ceux de Pologne. En Bulgarie, la confession orthodoxe est majoritaire. Je ne saurais pas du tout dire dans quelle mesure on peut la rattacher au christianisme. Mais je pense en tout cas que c’est une erreur que les discussions accordent autant d’importance aux problèmes que les réfugiés de confession musulmane sont susceptibles de représenter pour notre société. Nous oublions le potentiel de conflit qui existe ici en Europe entre les différents courants du christianisme. Il repose surtout sur certaines valeurs morales et sur des mentalités plus ou moins conservatrices. Moi, je suis athée, mais je pense que de manière générale, la liberté religieuse est cruciale. Chacun(e) doit pouvoir penser ce qu’il/elle veut, tant que cela ne nuit pas à autrui. Cela devrait être ancré encore plus solidement en Europe. || La photo montre une église sur une colline à Heidenheim.
En Europe, nous sommes constamment confrontés à trop d’informations. La presse joue un rôle majeur dans notre vie quotidienne, mais même sans elle, il existe d’innombrables façons de s’informer. Je ne crois pas que cela ait uniquement des avantages, car on ne sait jamais exactement quelles informations sont réellement fiables. Beaucoup de personnes vivent aussi dans leur propre bulle médiatique ; elles ne regardent ou écoutent que les nouvelles qui correspondent à leur image du monde. C’est dangereux, car les médias ont beaucoup de pouvoir et tous ne l’utilisent pas de manière responsable. Les gros titres du journal d’Heidenheim reflètent aussi parfaitement le conflit entre la protection de l’environnement et l’économie. Notre génération doit prendre des décisions pour lutter contre le changement climatique, mais cela va à l’encontre de nombreux intérêts économiques. Globalement, la politique climatique est pour moi très confuse ; même en Europe, nous ne sommes pas d’accord sur la meilleure manière de lutter par exemple contre les émissions de gaz d’échappement. Il faut changer cela. || La photo montre la une du journal d’Heidenheim.
Si je devais représenter l’Europe par une image symbolique, je penserais aussitôt à un chantier. Nous avons déjà construit des choses, mais il reste encore beaucoup à faire. Le risque de conflits entre les États membres est très élevé, dans de nombreux domaines, et le fossé entre les riches et les pauvres a plutôt tendance à augmenter qu’à diminuer. Alors que tous les États membres de l’UE devraient coopérer, la concurrence est permanente. Malgré toutes les déclarations communes, c’est l’intérêt national qui prime en dernier ressort. Le Brexit en est naturellement le meilleur exemple. Les Britanniques ont décidé que la balance coûts-bénéfices de l’appartenance à l’UE n’était pas positive pour eux. Je ne sais pas si c’est vrai ou non, j’ai lu des choses très différentes à ce sujet. Mais il est évident que la Grande-Bretagne a ici privilégié son intérêt national. Je me considère comme plutôt intéressé par la politique et l’an dernier, j’ai voté aux élections au Bundestag. J’ai une opinion politique relativement claire. Pourtant, je ne sais pas si je vais voter pour le même parti aux élections européennes. Je pense qu’il a, pour l’Allemagne, les meilleures idées, mais sur le plan européen, il se positionne un peu différemment. Je ne sais pas si je vais vraiment voter car à la date des élections, je serai en Australie. Les élections européennes ont lieu prochainement et je le sais surtout car j’ai participé cette année à la Rencontre des jeunes Européens (EYE). Sinon, je trouve que les médias ne parlent pas du tout des élections européennes – malgré la profusion d’informations, sur ce sujet, on est trop peu informé. || La photo montre un chantier à Heidenheim.

Chelsea à Paris

Qu’est-ce que l’Europe veut dire pour moi ? Je dirais que l’Europe c’est chez moi. Je m’appelle Chelsea, j’ai 17 ans, je suis née à Londres et j’ai grandi à Paris. Malgré mes origines africaines il n’y a aucun autre endroit sur terre où je me sens le plus moi-même. J’y suis attachée non seulement parce que c’est la terre ou j’ai toujours vécu et où mes amis vivent mais aussi pour ses valeurs. Tous les endroits photographiés sont les lieux que je préfère à Paris : la Place d’Italie, la Gare du Nord et les Champs-Élysées. La Place d’Italie pour la mixité du quartier. Gare du Nord pour mes années de collège et les Champs-Élysées pour les balades que je faisais avec mes parents à chaque veille de noël. || La photo montre Chelsea sur les Champs-Élysées devant l’Arc de Triomphe dans le 8e arrondissement de Paris.
Voilà, je vous présente ma meilleure copine. Elle est comme moi en première année de droit à la Sorbonne. Nous sommes parties ensemble ces vacances en Espagne et après en Islande. De merveilleuses vacances. L’Europe, pour moi, c’est ça : la possibilité de voyager dans tous les pays si facilement et la possibilité d’apprendre à mieux connaître les autres cultures et de rencontrer des gens. Franchir les frontières ouvertes sans restrictions ni douanes. C’est génial. || La photo montre la meilleure copine de Chelsea devant la terrasse d'un café à Paris pendant la Coupe du monde 2018.
Pendant la Coupe du monde, peut-on être anti-football ? Je dirais que non. Ma mère vient des Antilles et mon père du Cameroun, mais mon cœur bat pour la France. J’ai fêté la victoire avec mes amis partout dans Paris. Je n’ai jamais vu autant de cohésion auparavant, tout le monde se parlait, prenait des photos ensemble. On a tellement entendu parler de la victoire en 1998 et le vivre c’était juste magique. La photo montre la Place d’Italie, une place du 13e arrondissement de Paris pendant la Coupe du monde (ndl : la France est championne du monde !)
L’Europe c’est un lieu où des personnes avec des bagages différents partagent leurs expériences, leurs idées. Pour moi, la Place d’Italie est un endroit de la mixité sociale et culturelle – comme l’Europe. J’ai toujours vécu Europe comme tout un mélange de cultures. Je n’aurais 18 ans qu’en janvier 2019 et je dois admettre que je ne suis pas beaucoup la politique européenne, mais tout de même, je vais aller voter. Pour moi, il est très important d’aller voter. J’ai prévu de me renseigner sur les différents programmes politiques. || La photo montre la Place d’Italie, une place du 13e arrondissement de Paris pendant la Coupe du monde.
J’ai passé des bons moments dans un appartement près de la Gare du Nord pendant mes années de collège. La Gare du Nord possède une vocation internationale très marquée. Aujourd’hui, j’habite à Porte d’Ivry. Dans une ville comme Paris, ce n’est pas facile de trouver un appartement, il y a une pénurie de logements abordables. || La photo a été prise dans l’ancien appartement de Chelsea.

Jardel à Hambourg

Carlo et moi – c’est ce que représente l’Europe pour moi. Il est mon meilleur ami. Je suis à moitié Portugais, il est à moitié Italien. Mais finalement, ce n’est pas si important. Nous sommes sur la même longueur d’onde, nous avons longtemps joué au basket dans le même club. Je passe le bac l’année prochaine. Ensuite, j’aimerais voyager – découvrir davantage l’Europe et le monde. J’aimerais aller au Portugal, le pays de ma mère, et y prendre des cours pour apprendre la langue. Pour mieux comprendre ma famille et ce pays. Ensuite, j’aimerais continuer mon voyage vers les États-Unis, où mon frère étudie actuellement, puis prendre un billet « Around-the-world » pour continuer mon chemin vers l’Amérique du Sud et l’Asie. Je n’ai encore jamais dépassé les frontières de l’Europe. Ce voyage, je le ferai pour me découvrir moi-même, et découvrir, je l’espère, ce qui compte vraiment pour moi. Je découvrirai sans doute ce qu’est l’Europe en comparaison du reste du monde. Je me sens déjà européen, l’Europe est mon chez-moi – mon « Heimat ». Je pense pouvoir me sentir chez moi n’importe où sur le continent. || La photo montre Jardel et son ami Carlo.
L’Europe est pour moi le point d’ancrage du foot. La plupart des meilleurs joueurs du monde sont européens. Lors de la coupe du monde, les équipes européennes sont toujours parmi les meilleures. Pour ma part, j’avais misé sur le Portugal et l’Allemagne pour la dernière coupe du monde. Mon cœur bat pour ces deux pays. J’aime l’ouverture, la sincérité et le tempérament du Portugal. En ce qui concerne l’Allemagne, j’aime le fait que ce soit un pays prospère et que j’ai la sensation que tout y est possible professionnellement. Heureusement qu’il y a un quartier portugais à Hambourg avec beaucoup de bars et de restaurants – c’est le mix parfait. || La photo montre un terrain de foot au cœur du quartier de Wilhelmsburg à Hambourg.
Je passe régulièrement à côté du bâtiment de la maison d’édition « Jahreszeitenverlag » à Hambourg. Dernièrement, je me suis dit : en Europe, on peut dire tout ce que l’on pense. Personne ne va se retrouver en prison pour avoir pensé telle ou telle chose, comme cela peut arriver dans d’autres pays. Quand un homme politique fait une erreur, on l’apprend dans le journal le lendemain. C’est essentiel et vraiment bien comme ça. J’ai moi-même la sensation d’être libre et de pouvoir dire exactement ce que je pense. || La photo montre le bâtiment de la maison d’édition « Jahreszeitenverlag » à Hambourg.
L’expression « Porte sur le monde » (Tor zur Welt) signifie pour moi l’ouverture. Parce que pour moi, l’Europe est un continent d’opportunités. Tu peux faire beaucoup de choses ici, tu as beaucoup de possibilités. Tu peux voyager d’un pays à l’autre, travailler partout. L’Europe a les bras ouverts – tu peux venir et tu y seras accepté. Dans presque tous les cas. Bien sûr, la discrimination existe. Heureusement, ce ne sont que des cas isolés. Pendant un moment, j’ai porté des rastas et j’ai reçu des remarques de certains de mes camarades. Ce genre de choses, ça ne devrait plus arriver. En Europe, tout le monde devrait pouvoir s’habiller comme il le souhaite, être qui il veut, comme il est. Sans craindre d’en subir des conséquences négatives. || La photo montre l’expression « Tor zur Welt » devant le lycée Helmut Schmidt de Wilhelmsburg.
Je trouve ça bien de donner les vêtements dont on n’a plus besoin. Des vêtements qui peuvent aider d’autres gens à ne pas avoir froid et de pouvoir s’habiller. Pour moi, c’est ça la solidarité. Je crois que c’est une valeur très importante en Europe. Je trouve ça très bien que beaucoup de gens en Europe soient prêts à aider, et aident les réfugiés en Méditerranée par exemple. Même si aujourd’hui, il y a certaines tendances qui poussant à renforcer les frontières de l’Europe et à l’isoler du reste du monde. C’est tout simplement humain d’aider les gens qui sont dans une situation de détresse. Je ne me suis moi-même pas encore engagé pour aider des réfugiés, mais si jamais je rencontrais quelqu’un qui a besoin d’aide, je ferais immédiatement quelque chose pour l’aider. || La photo montre un conteneur de vêtements usagés dans le quartier de Wilhelmsburg à Hambourg.
Quand je pense à l'Europe, je pense à la bureaucratie. Gérer l'Europe doit être une tâche extrêmement difficile. Mais j'imagine ça comme quelque chose de vraiment ennuyeux aussi. Tout le monde négocie avec tout le monde, c'est probablement beaucoup de travail. Parce que la vie de plus de 700 millions de personnes est influencée par cette politique. J'ai l'impression que ce processus n'est pas très transparent. Je n'irai probablement pas voter lors des prochaines élections du Parlement européen. Je n'ai appris que récemment qu'elles étaient en mai. J'ai l'impression que je suis en train de me découvrir. L'année prochaine, je passe mon bac, j'aurai d'autres choses à faire et d'autres priorités que la politique. J'ai l'impression de ne pas être assez informé pour aller voter. Je laisse pour le moment la priorité à d'autres. || La photo montre un immeuble de bureaux dans le quartier de Wilhelmsburg à Hambourg.

Ce contenu est le résultat d’un travail de groupe effectué dans le cadre du programme 2018 du Dialogue d’avenir franco-allemand. Afin de mieux comprendre les raisons expliquant la perte de confiance croissante des citoyens européens dans la politique, les participant.e.s de la promotion 2018 ont réalisé des projets de groupes binationaux. Par ce biais, ils ont rencontré et discuté de la démocratie et de l’Europe avec divers acteurs de la société civile.